Machines…

MACHINES…

Dans le texte qui suit, écrit par Jean-Charles Pichon en mars 2000, il comptabilise un certain nombre de « machines ». Qu’entend-il par ce mot?

Je ne donnerai ici comme indice que la définition qu’en livre le Dictionnaire Encyclopédique Quillet (édition 1934).

Machine : n.f. (lat. machina).

1° Engin, dispositif, instrument, appareil formé de pièces assemblées et qui sert à mettre en jeu une force donnée, de façon à obtenir un travail.

2° Ensemble de parties combinées pour produire un effet, pour constituer un tout.

Pierre-Jean Debenat

 

 

Deus ex machina ?

 

 

COMBIEN? POURQUOI?

J’ai compté six types de machines en 60 ans, depuis 1940 : de Beckett, Heidegger, Daumal, Artaud, Reich et Bataille (l’Athéologie). Pourquoi cette exclusion d’Abellio, de Perec (ses innombrables) et de Cioran (ses inachevées)? Parce qu’ils ne furent pas des prophètes.

En 1940, qui donc savait que l’Empire du monde ne serait pas allemand ou russe, anglais ou français mais américain? Or, Clémenceau le savait en 1918, Hegel en 1830, Blake en 1790, Sir William Hope en 1725, Montaigne en 1580, Nostradamus en 1555, More en 1525, Colomb il y a cinq siècles tout ronds.

Les faiseurs de machines (ésotériques, dit-on).

Sans nommer le Grand Etat, non encore découvert, les machinistes du 13ème (de Flore et Gerard) l’avaient nombré cinquième après quatre autres « règnes » : le Romain Germanique, l’Espagnol, l’Islamique (turc) et la période rationaliste (française) vers 1800.

D’autres machines n’ont point porté les prophéties du Grand Etat et des Cinq Règnes : scientistes, de Copernic à Planck, de Kepler à Einstein, mais elles ont modifié le cerveau de JE, le préparant à d’autres mutations. D’autres encore, jouant des mythes plutôt que des états, ont eu pour auteurs Hildegarde et Catherine de Sienne, le cardinal de Cues, Paracelse, Jean de la Croix et la Grande Thérèse; pour noms, la Quintessence de Rabelais, les pentacles de Samuel Butler et d’Irène Hillel-Erlanger, les « célibataires » de Jarry, Kafka et Roussel.

Trente noms, si j’étais plus précis, en moins de huit siècles! Par groupes de 6, y incluant les islamiques,  en chacune des grandes périodes prémonitoires : médiévale, renaissante, franc-maçonne, du 19ème et du 20ème siècles…

Seraient-ils trois cents en huit millénaires? Pour dire d’autres pentacles et d’autres « célibataires » déjà? Peut-être. Nous ne le saurons jamais,, car seuls survivent les très grands réformateurs : Zarathoustra et Adapa, Enoch et Imouthès, Œdipe, Orphée, Salomon, Elie, Isaïe, Homère, Pindare, Eschyle, Hésiode et Confucius, Ezéchiel, Daniel, Platon après Pythagore, Jean après Virgile,, Luc ou Lucain, Mani, Saint Augustin et Mahomet. Et toutes les inspiratrices, des cabaretières aux bacchantes, des reines de Sumer aux reines d’Israël, de Cassandre à Esther par Sapho, de la Sybille de Cumes à Fatima, des lavandières du Portugal à nos prophétesses du Messie – par Jeanne, etc.

L’exclusion portant, au gré de la croyance, sur les Myriam ou les Marie, Morgane ou Marianne, Cléopâtre ou Poppée, Guenièvre ou Rosita, les sorcières ou les Saintes… Jouant du triangle (de la pyramide) ou du cercle (de la spirale), des nombres pairs ou impairs, des multiples, des premiers, tous et toutes; mais, toutes et tous, du 60 ou au 1/5 du 12, et de leurs composants : le 3, le 4.

Il resterait à dire ceux-là qui ne se révèlent que tous les deux mille ans : les Gémeaux, les Noé, Ram/Abram/Abraham, les Béliers, puis les Poissons : Bouddhas de sagesse et de compassion, Jésus du Temple puis des Evangiles, si pleins de Dieu que leurs machines s’y concrétisent – par le Reflet, la Castration, la Circoncision, la Cène, pour ouvrir l’Œil, apprivoiser le Bœuf, emmêler et défaire le Nœud, produire l’Œuf, formuler le Vœu.

Quatre en huit millénaires, cinq en comptant l’Esprit à naître ou, déjà né, à formuler. Non pas cinq empereurs ou 5 règnes mais cinq humanités, ennemies l’une de l’autre. En tout combien de machines? Au 1/10, 1/60, 1/720 du Temps, mais toujours au 1/5 ou au 1/6 de Dieu ou du Réel, selon qu’elles furent de la foi ou de la raison. Pourquoi? Pour que le devenir succède au devenu, contre l’évidence, dans un monde où nous voudrions que le passé précède l’avenir et la cause l’effet.

Y incluant les imparfaites, les sans-espoir mais scientistes et ludiques selon, les 9 en 6 (Fils du Vent, Muses, Héros, Sibylles, Mages, Fées, etc.), ou bien les 5 en 3 : la reproduction, la brisure et la création, afin que la vie se perpétue.

 

Jean-Charles Pichon Mars 2000

 

Illustration Pierre-Jean Debenat

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