III – LE JEU EN QUESTION

III

LE JEU EN QUESTION

 

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Le drapeau et le jet d’eau

 

On approche pas à pas de la Question suprême : pourquoi questionner?

On recense les jeux et leurs machines, sans y trouver une paix, un allégement définitifs pour l’esprit. Les pas ne nous ouvrent que de nouveaux chemins, contradictoires, inverses les uns aux autres. Les jeux, leurs marches, leurs niveaux, ne présentent jamais que des métiers divers — pour tisser quelle tapisserie?

Bergson dit que l’homme est la machine — le joueur — et que les dieux, donc, sont le tissage achevé. Gautier dit que les dieux ne sont que des rêves, mais comment ces rêveries nous guident-elles dans les chemins? L’alliance de ces deux mondes, des questions et des jeux, inverse les deux propositions. Les dieux en constituent le Métier (la machine suprême) où tout se passe. Les hommes en sont les passants qui, de sentier en sentier, ne vont que de rêve en rêve, au point que l’humanité elle-même ou son concept, n’est — ne peut être — qu’un songe des dieux.

Aussi bien le cheminement, de question en question, que ces fragments, ces coups, ces parties, du Jeu divin, ont exigé une sorte de progression, de la plus courte question, crue la plus générale, à d’autres, beaucoup plus vastes, ou du jeu le plus simple (des osselets ou des mains) au jeu le plus complexe, du porche d’Amiens ou de la Vache.

Mais je ne peux saisir leur ensemble que de l’Ensemble : le néant (pourquoi questionner?) ou l’inventaire des jeux. L’ayant figuré, cet ensemble (un Seuil, un Inventaire), peut-être pourrais-je le réduire à l’indivis premier : l’Objet divin.

La Figure impose ce schème global.

Pourquoi ce schème, à la limite du ridicule? Que fait ce lieu indistinct — devant le temple, entre les colonnes, pour jouer — entre les masses augustes, les édifices du Temple? Et que sont ces figures fugitives, anamorphiques, nées du seul Rêve (Morphée)?

Pénélope n’a que faire du drapeau, sauf qu’elle pleure et attend l’Archer. Sa fonction n’est pas de tisser, de fabriquer une mosaïque mais de faire, de susciter l’Enfant.

Ulysse n’est point parti pour revenir, par l’unique sentier de la promenade : son rôle était d’aller, toujours plus loin; par des chemins innombrables.

Mais il est exact qu’animus, séparée de l’homme, la Femme ne peut s’interdire d’œuvrer — une broderie, une tapisserie, à défaut du futur élu. Que fait la danseuse qu’on n’invite pas, sans cavalier (promis, époux)? Elle fait tapisserie.

Il est vrai qu’anima, séparé de l’Epouse, l’Homme ne tend qu’à la retrouver, afin de s’y fondre. Il ne peut que l’imiter, l’Unique, en ses retournements.

Cet abîme qui sépare la femme qu’on n’emplit pas et l’homme qui ne veut se vider est du domaine, encore, des Questions, de la Vie, quand les destins sont tels, c’est-à-dire entre les enseignes — précisément. Mais comment la femme, l’homme pourraient-ils accepter lucidement cette contrainte des destins (que les Grecs nommaient Tyché, la fatalité même, et Monod les hasards)?

En arabe, le vocable : « hazar » dit le Jeu. Et c’est aussi ce que disent le Coup de dé de Mallarmé, le sport intellectuel de Valéry, la Noosphère de Teilhard de Chardin. Ce ridicule du jeu, son côté hasardeux, est donné par le mot : quolibet (où il te plaît) inventé, dès le 15ème siècle, par les étudiants de Paris, en révolte déjà!

Les enseignes des boutiques, encore, se référaient à des entités déchues : l’Ours, le Cerf ou le Lion. D’échoppe en échoppe, chaque nuit, les étudiants allaient, fin saouls, démontant les enseignes, mariant le Lion avec la Gazelle, l’Ours avec l’Arbre, dans le refus du Trivium (les 3 Arts) et du Quadrivium (les 4 sciences) de Boèce, fondements de l’enseignement depuis huit siècles. Leur loi? Le quolibet, qui nomme également l’adultère.

Cent ans plus tard, le vocable a donné : bilboquet. Nous le savons par Ezéchiel, au 6ème siècle avant J.-C. (mais, sans doute, dès le 7ème), le bilboquet était une figurine lestée de plomb à sa base, afin qu’elle tienne debout. Deux mille ans plus tard, ce sera le jouet des baroques, de Henri III, le créateur de l’Ordre du Saint-Esprit, et de ses mignons : non pas la queue, de chair, qui pénètre dans le trou, de chair aussi, afin de créer, mais la boule, en son creux, qui doit recouvrir la queue. L’inversion même.

Ezéchiel n’a joué qu’au jeu de son époque, homosexuel, par les Spartiates ou par Sapho. A la cour de Henri III, mais également dans les Ecoles magistrales dont le temps s’achève (Ferrare), l’homosexualité règne à nouveau. Ici et là, sur 2000 ans (+ ou -), le Quolibet : Où il te plaît. Les orifices ne sont plus 2 — ce qui reçoit, ce qui déjecte — ou 3, chez la femelle. Ils sont 4 : ce qui donne, ce qui prend, chez la lesbienne et le pédéraste. Pourquoi, si l’objet du change : la procréation n’a plus de sens, et, déjà, peut ne pas exister?

Le bilboquet s’invente au printemps de l’année, en l’aurore du jour, bien avant l’Eté ou le Grand Midi. Au temps même des derniers prophètes, inécoutés et qui, déjà, eux-mêmes, en jouent.

On les retrouvera, ce bilboquet et ces baroques, tout au long des deux saisons chaudes. Est-ce donc qu’en eux seulement réside la Forme Vide (et son interdiction majeure, de la Création)? Ou bien est-ce que, trichant avec ses propres lois, la F.V. projette et reformule?

Eléments et cardinaux

Le jeu — direct ou précessionnel — du bouton ou de la vis qu’on serre ou qu’on desserre pour ouvrir ou fermer l’appareillage, semble n’autoriser qu’une figure : le pendule dans le triangle.

Ici, horizontalement, couchée, la Forme Vide n’est qu’une absence entre les effigies, les enseignes.

Là, verticalement, debout, vide de matière, elle est remplie de formes, de figures, nées du Lictuus ou du Licnon, de la pyramide et du cadran solaire — casque ou chaudron, panier ou casque.

Puis, l’Ensemble retombe du verticalement debout à l’horizontalement couché. Ce n’est que le jeu de mots connu des anciens Grecs, entre « klino » et « kline » : la couche et l’inclinaison, d’où sortiront deux déclinaisons : le groupage grammatical et la courbe du destin (les déclinaisons de la lune).

Comme Pénélope défait et refait chaque jour sa tapisserie, les vierges Danaïdes remplissent sans fin le tonneau percé, qui ne peut que se vider sans fin.

Ou, comme Ulysse, Gilgamesh deux mille ans plus tôt, Sindbad deux mille ans plus tard, partis et revenus, Sisyphe gravit le mont d’où il retombe (ou le roc qu’il porte et lâche).

Je tourne le bouton vers sa gauche (ma droite), il ferme le circuit. Je le tourne vers sa droite (ma gauche) : l’air, l’eau ou le feu jaillit.

Mais, dans l’ensemble du manège, de la hampe circulaire ou du mât de Cocagne, les pleins et les vides se succèdent indéfiniment, car, sur le pourtour du cercle, le point de départ est le point d’arrivée.

C’est alors que se pose le problème, le jeu en question. Nous savons que les Hébreux de Moïse le traitaient par la dialectique du peuplement et du dépeuplement aux cardinaux, et que ce jeu prévaut jusqu’à Ezéchiel et Daniel, au 6ème siècle avant J.-C.

Les Chevaliers, les Paladins de Charlemagne, puis les Chevaliers Croisés jusqu’à Paracelse et Leibniz, aux 16ème et 17ème siècles traiteront le problème par la dialectique du même et de l’autre.

Or, les deux dialectiques se juxtaposent et s’interpénètrent, ainsi qu’une plus ancienne (2160 ans plus tôt).

Il ne s’est agi, en toute période, que d’une tentative d’accord entre les deux quadrilogies : élémentale et cardinale.

Les Sumériens allaient des entités anciennes, gémelliques (d’Air) à des entités de Terre (le Taureau, la Vierge et la Mère). Mais, en cette quête, ils ne vécurent que l’évolution horizontale, du Feu solaire (Bel) au dieu d’Eau, Oannès ou Ounis (Osiris en Egypte), rejeté à plus tard.

Les Hébreux sont allés du dieu de Terre (le Taureau rejeté, ainsi que la Vierge) au dieu de Feu et des Combats (IHV°. Mais ils ont vécu de la tentation de l’Osiris défunt puis renaissant, par les Gémeaux de Jacob et par les Frères, jusqu’à l’Arbre, d’Air (ou le Bacchus), finalement rejeté à plus tard.

Les premiers chrétiens ont œuvré, depuis le Feu biblique, jusqu’à l’Eau du rythme et de la charité (l’IHS). Mais les tentations de la vie, de la durée, les ont portés sans cesse de l’Air (un Dionysos libérateur) à une Terre proche, la Vierge-Mère, finalement rejetée à plus tard.

Des nuances entre ces figures? Elles sont nombreuses, dans le sens pourtant de l’affinement.

Les derniers Sumériens (et les Chaldéens, après leur désastre) complexifient le zodiaque par des « aspects » annexes, d’oppositions, de complétudes, de triangulations.

Les derniers Israéliens (d’Israël) et les Juifs qui leur succèdent (de Juda) inventent les rotations qui, de Moïse à Ezéchiel, reconstituent la figure primitive, mais après combien d’erreurs ou de péchés de David, de Salomon, des reines hérétiques?

Depuis les délures scolastiques, il faudra les Rose-Croix, puis Leibniz pour inventer les diagonales de l’Ars Magna : les éléments non plus aux cardinaux mais au nord-ouest, sud-ouest, sud-est, nord-est, sous les noms d’humide et de sec, de chaud et de froid.

L’exil de l’Eden de création (l’affaiblissement de Mardouk) a motivé l’œuvre des Chaldéens; la perte de l’Arche de justice (l’affaiblissement de IHV) a motivé l’œuvre des juifs; la vidange du Graal d’amour (l’affaiblissement du Christ) a motivé l’œuvre des protestants, après celui des scolastiques.

Mais comment ces produits des œuvres dérisoires,

de la synarchie de Feu (le Souverain, l’Archer, le Justicier),

de la trinité hermétique (le Serpent, le Scorpion, l’Amant),

de la trilogie franc-maçonne (les Gémeaux de la Fraternité, du Souffle égalitaire, la Balance, et l’Arbre de Liberté),

ont-ils effectivement produit le Dieu nouveau : le Père IHV, le Fils IHS (Christ), l’Esprit Libre?

Ce fut — ou c’est — par une diagonale (ou une dérivée) paradoxale, qui ne doit rien aux périodes (2160 ans), non plus qu’à l’Unité de temps (1260), car elle court — cette diagonale ou cette courbe — sur quelque 3000 ans, 3024 selon les uns, 3072 selon les autres.

La diagonale courbe

A ne pas en douter, elle constitue le Coup qui procède à la 2ème coupe, le redressement du palimpseste en palindrome, de la double ellipse en cercle, de ce pendu (le pendule) à ce pendant (la pendule).

Elle n’est pas autre, à bien y regarder, que le tournage du bouton du radiateur de gaz ou électrique, de la position verticale (fermeture du circuit) à la position horizontale, l’ouverture.

Le geste inverse étant toujours possible, le directionnel, de la position horizontale à la position verticale, dans le sens « direct ».

J’en donnerai cette vérification mythique (astrologique) en même temps qu’historique et progressiste, sur les 4 périodes : 4 X 2160 = 8640 ans.

Car, pour établir clairement la spirale (diagonale courbe) de Paracelse : de l’orphéisme à la Rose-Croix, sur quelque 3000 ans, il faut nécessairement en étudier huit mille (8640), de 4320 avant le Christ à 4320 après J.-C., y englobant Mardouk, le Créateur, IHV le Justicier, IHS le Seul Amant, et le Libérateur, encore à venir, même si ce n’est qu’en leurs métamorphoses de l’un en l’autre.

Les successions sont telles.

Le jeu des 3000 ans, comme « diagonale » d’une période de 2160 ans à l’autre.

Vers -4320 (+ 300 ans)                                            Vers -1536 (+ ou – 144 ans)

le Taureau, fils du Scorpion :                              le plein éclat du Bélier (Amon/IHV)

par la Barque ou Oannès (Poisson)                   mais le réveil du Poisson, Osiris ou

les Sumériens veulent ranimer                          Dagon chez les peuples hérétiques,

Enki (le Verbe intérieur).                                       égyptiens, phéniciens, orphiques.

                                                                                   Cependant, la Vierge est morte.

Entre les 2 dates, vers – 2900 :

origine première du Grand Etat :

l’Amurru, qui sera l’Assyrie.

Le Taureau renaît Enki (dou),

sauvé par l’Arbre doublé (gémellique).

Vers -2160 (+ 300 ans)                                            622 (l’Hégire), + ou – 144 ans

le Bélier, fils du Souffle El :                          le plein éclat du Poisson (IHS/Bouddha)

par l’Arbre, les patriarches                            mais réveil de la Balance ou du Grand

(d’Abraham à Jacob) veulent                     Joueur chez les hérétiques :musulmans

ranimer le Souffle, tous deux d’Air           çivaïtes, nippons.

Cependant, le Roi est fainéant, le Lion Mort.

Entre les 2 dates, vers -750 :

origine première de la Rome

étrusque. Du Bélier renaît la Voix

des prophètes juifs, nostalgiques de

la Terre Promise (première : l’Eden)

En l’an 0 (+ 300 ans)                                            Vers 2780 (+ ou – 144 ans)

le Poisson, fils de la Vierge;                        dans l’éclat du Verseau, des hérétiques

par la Mère (Junon/Canathos, puis                                 joueront de la Vierge pour susciter

Marie), les néo-chrétiens raniment                                            la Scheschina (la Caper).

la Vierge, toutes 2 de Terre.                                                   Cependant le Serpent sera mort,

                                                              vaincu par l’Arbre.

Entre les 2 dates (1492/Colomb),

la 1ère Amérique. Du Poisson renaît

la Vierge (assomptionnée), que

le protestant refuse. Paracelse

donne la date : 1536.

Dans un avenir plus lointain, l’Apocalypse imagine le Renouveau de l’Archer, le Cavalier Blanc, le fils des Gémeaux morts (les Mesureurs). Mais le rythme : père-fils, fils-père ne dit pas tout.

En notre temps déjà, annonciateur de l’Esprit de Liberté, versatile, le Grand Architecte doit le Roolik ou le Lion Souverain que, vers 5000 (+ ou -), des hérétiques attendront du « 10ème Roi ».

Car les entités ne sont pas seulement mères et filles les unes des autres. Elles ont leurs alliés et leurs adversaires, tout le temps de la partie, en toutes les parties du jeu.

Par la diagonale des 3000 ans (plus de 3024 et moins de 3072), qui nombre en chiffres la constante « 2e-3 », comme nous le montrerons en annexe.

Cette oblique est le pendule même qui ramène le bouton du réchaud ou du radiateur de la position « ouverte » à la position « fermée » — et, bien sûr, à l’inverse —, dans le sens direct des aiguilles d’une montre ou dans celui, précessionnel, du rhombe, de la toupie.

Le geste et la gestation

Ce geste : ouvrir, fermer (conclure ou finir) peut nous sembler un acte, sinon un mouvement, comme celui de miser une pièce ou de prendre la pièce de l’adversaire.

Mais, si l’on considère le déclin du vocable dans l’Histoire de la France, depuis la geste de Roland (et celle encore de la Pucelle) jusqu’aux « gesticulations » de l’Armée, selon le mot de Dumas, Ministre de l’Armée, on constatera combien les « mouvements » dénaturent la Geste. Car de la gesta Francorum (les hauts faits de la France franque), des chansons de geste (un poème de vers de dix syllabes) jusqu’aux gestes inutiles, superflus dans le discours (gesticulation), le dit ne s’éparpille pas sans que l’acte se corrompe.

Quant à cet acte même, la « gestation », il n’implique aucunement le mouvement : il dit le mûrissement, jusqu’à la maturation du fruit porté (l’enfant). Le poème originel (la geste) impliquait elle-même cette mue, écrite ou dite pour la porter.

Si la gesticulation de Dumas (le ministre) dit le déclin de la Geste, poème, la geste de Valéry (Le cimetière marin, poème, décasyllabique) dit son regain, dans la Liberté de facture, en mûrissement de l’Esprit, dans le déclin du mythe d’Eau. Exaltant ce qu’elle porte, en sa grossesse, elle ranime la Mère Première, l’Alma Mater, le Vide Maître, empli, mieux que l’Azur et l’Hérodiade de Mallarmé.

Dans le cycle le plus petit, les 24 ans qui séparent le Coup de dé du Cimetière, ou le chef-d’œuvre de Mallarmé de celui de Valéry, nous retrouvons la diagonale des 3072 ans en 4320 (les 2 périodes précessionnelles), de la Geste à la Geste là, de la fin du Chaldéen à son retour, selon Sir William Hope (sue 2 X 180 ans alors).

Car la diagonale (2e – 3) joue dans le plus petit cycle ainsi que dans le plus grand, tout comme les autres constantes ou sommations : Pi/4, (e-1) et leurs complexes (voir les annexes).

Ici et là seulement se montrent l’anamorphose et la métamorphose des figures, les jeux du synonymat et de l’homonymie, la permanence inversible des multiples et des premiers en Ana et Méta.

Par le déclic qui mène du drapeau au jet d’eau, ou, à l’inverse, de la machine (ses chemins) à la tapisserie, au puzzle (en morceaux). Ou des sentiers d’Ulysse au métier de Pénélope, si je joue des sexes en leur union, mais du métier — tout dérisoire — de Pénélope, aux sentiers, aux chemins perdus d’Ulysse, lorsqu’ils sont séparés : la femelle trop vide (de toute gestation possible), le mâle trop égaré, par le rêve de la Geste, ou de la renommée qu’il méritera, que lui vaudra son poème.

Tout à son attente de gloire le héros voyageur, toute à son attention — futile — la tapissière. Mais en attente d’Ulysse l’épouse; et sans cesse arrêté, reconduit au retour, le voyageur, par ses guides, Athéna, Mentor : « Attention! »

Les Questions nous ont dit que l’Odyssée s’achève sur des rendus : Pénélope est rendue, intacte; Ulysse rendu, différemment, revenu chez lui, lorsque l’Union est de nouveau possible. Mais comment la factrice (créatrice de la tapisserie sans cesse détruite) s’est-elle gardée fidèle? Comment l’élu, porté par son destin premier, est-il revenu chez lui?

C’est cela que les questions ne nous ont pas dit.

Comment, de la gesticulation dernière, revenir ou accomplir la Geste première? Comment la 13ème, selon Nerval, est-elle à nouveau la 1ère? Si humiliant que ce soit pour l’homme : par la diagonale des 3072 ans, ou au 1/12, au 1/144, 1/1728, par réduction. Puisque « le plus petit est comme le plus grand ».

 

Le sacrifice et le temple

Pour le plus grand nombre de lecteurs, tout ce que ce livre dit des hommes et des dieux n’aura pas le moindre sens, car il n’est que deux postures métaphysiques possibles : le monothéisme des grandes religions — que chaque croyant, en son propre temple, appellera l’orthodoxie — et le polythéisme, panthéiste, agnostique, sinon athée, que l’on dira hérétique ou bien hétérogène, paradoxal dans tous les cas.

Si l’homme – la femme/humanité est une machine à faire, selon Bergson, cette machine s’apparente au métier à tisser… à tisser ce vêtement-là, de dieu, dont aussitôt, frileusement l’humanité se recouvre (car cela se fait toujours dans la crainte de l’hiver à venir).

Il faut plusieurs vêtures, enseignes, pour que le produit des mille machines se révèle une tapisserie. Mais, pour chaque natif de cette année-là, le porteur — l’enseigne — de l’unique drapeau, et pour ses fils fidèles à son esprit, il n’en sera jamais d’autre, jusqu’au mois ou au jour fatal où l’abondance des enseignes, la pluralité des enseignes ouvrira au Grand Paradoxe et entraînera le déchirement (la casse), la mise en pièces de la tapisserie.

Tel est le destin de l’orthodoxie, ou, plus précisément, de toute Doxa (le culte des Trois Personnes : Moi, Toi, Lui, ou l’Akh, le Ba et le Ka des Egyptiens, les 3 Vertus ou les 3 Arts, les 3 Jugements).

Le destin du temple.

Si les dieux sont les rêves de l’humanité, de l’humanité/homme selon Gautier, ce sont les songes de nombreuses nuits, que l’homme projette au-devant de lui, de soi-même, afin d’en colorer et d’en nourrir ses jours lorsque le temps reviendra du Grand Midi. Dans la distinction parfaite des détails (ou contingents ou nécessaires) mais la confusion ou l’aveuglement, quant au Principe caché qui les tient tous ensemble (le tiers exclu). Car le paradoxe réside en la quadrilogie qui dispose des songes : cardinaux, éléments, sciences ou jeux, et qui n’existe pas dans la réalité (de l’homme lui-même).

En raison de cette inexistence, les dieux sont rêves et tous les systèmes périssables, tous les jeux condamnés à une fin prompte — du coup, de la partie, de ce jeu-là.

Ce handicap majeur, contraire au cap-in-hand de la déférence doxale, fait de tout enfant élu un jaque, l’enfant trouvé. Hérétique ou hétérodoxe, l’élu est pris, otage, et dévoré, hostie. Quelque Juda (s), traducteur traître, se vend soi-même afin de vendre — au plus offrant — le Sacrifié.

Tel est le monde du Jeu, du Paradoxe — gratuit au-delà du mesurable, de la folie ou du suicide, de la paranoïa, de la schizophrénie et du massacre, presque inconscient auquel se livrent les joueurs — et toutes les foules, sitôt que la Doxa n’en régit plus les cours.

Le Temple n’est pas des Trois, non plus que le Sacrifice des Quatre.

Mais la forme vide entre les doxas ou entre les temples est bien trinitaire en effet, et l’imbroglio des formes (anamorphiques, métamorphiques) a épousé de tout temps la quadrature, ou la quadrilogie.

La Figure osée dès le préambule (l’Ensemble en premier) a énoncé ces 3 et suggéré ces 4. Par les propositions les 3, par la disposition de A, A1, B, B1, les 4. A détailler, les 3 Premiers, autour, devant, derrière le Temple, et les multiples, innombrables, nés du 4, pour dire la Figure Entière qui porte et fomente le « jeu en question ».

 

L’orthodoxie et les saisons

Selon l’Apocalypse, mais aussi Joachim de Flore et Paracelse, ou Vico, Potocki, Sir Hope en notre 18ème siècle, les grands machinistes, toute vie, d’un dieu — ou d’une race, d’une culture, d’une société — comporte les 3 phases :

— de la Geste, de la légende, archaïque toujours,

— du geste constructeur, bénisseur, héroïque,

— de la gesticulation haineuse ou populaire, mais civilisatrice.

Une fin les achève, et nous savons laquelle : ou la lettre perdue pour le fonctionnaire, ou la révolte de l’automate pour l’ouvrier.

Mais, au cours de sa vie, le facteur ou l’enfant a eu tout le loisir de quitter cette voie droite, afin de bifurquer. Ces autres parcours, triangulaires encore, ne sauvent pas de la fin, inéluctable. Ils achèvent la Quête par le Graal vide et l’alchimie par la dispersion. Mais la Coupe contenante et la Spéculation laissent un résidu : la Forme : vide ou morcelée, et d’autant plus pure.

Quitté le monde des questions, ce sont ces formes pures que l’inventaire (Ana) recueille et que la borne (Méta) dirige dans le même parcours recommencé (d’un jour, d’un mois, d’un an à l’autre).

Si l’inventaire ramène à l’indivis (le crayon usé), le relief — si ténu soit-il — reconduit au signe. Et tous deux à la Lettre et au Vocable.

La Conclusion ainsi, mention (élection ou suffrage, investissement) redresse le drapeau que l’usage, la traduction et l’usure ont couché. Mais, opposant le naître au connaître, elle enveloppe l’Ensemble : la mort, la vie, dans une autre Forme Vide, motrice (la motion) et tous les aléas, combats, vertiges et mimecrys de la vie : les émotions, passions, devenues des jeux.

Selon Platon, les 4 jeux et, pour d’autres, les Eléments, les sciences ou autre chose : les 4 de Flore (les couleurs), de Paracelse (les habitants des Eléments), de Leibniz (le sec, l’humide, le chaud, le froid), de Kant ou de Roussel, de Reich ou des firmes pharmaceutiques, etc. J’en retiendrai le partage le plus durable — sur combien de millénaires? Les Quatre Temps, les 4 saisons.

On n’y joue pas de la Geste, du geste et de la gesticulation, ni de la Fin qui les termine, mais des niveaux de croissance, de l’hiver commencé à la fin de l’automne (ou du germe aux vendanges, aux meilleurs fruits). A condition toutefois, en notre époque, de faire partir l’hiver de la fin novembre, le printemps de la fin février, l’été de la fin mai, l’automne de la fin août (la mort de la Terre celtique ou l’Assomption de la Vierge-Mère chrétienne).

C’est au cœur de l’Eté, dans une année (le 1er juillet des Egyptiens ou au Grand Midi dans le jour, selon Rabelais, Nietzsche et Michelet) que resplendit la Forme Vide, l’enfant enfin sorti de la déesse ou du dieu qui le portait.

Non plus la petite forme vide qui se positionne entre les enseignes, les silhouettes du drapeau, du manège, mais la sécheresse et la clarté universelle, où tout se distingue, est distingué dans l’Election première : une gestation accomplie.

Mais c’est alors, bien sûr, qu’à la Doxa du Temple (l’adoration des 3 Personnes) succèdent les paradoxes, les hétérodoxies, ou que des 12 dieux surgit l’Unique, dont l’adoration exige la fin de l’été.

Le bilboquet de la Renaissance a précédé de cinq siècles cet avènement; d’autres baroques et quolibets le suivront, jusqu’à cinq siècles au-delà (en Babylone ou à Byzance), d’autres hétérodoxies et d’autres paradoxes : les plus invraisemblables hérésies, avant que la nouvelle Doxa, orthodoxie triomphe sur la Terre entière. L’Apogée même, qui ouvre à tout déclin. Avant l’autre apogée.

Lorsque l’élu poursuit dans le même sens.

Un autre livre devrait être écrit pour dire seulement les inventions géniales d’Eschyle en la corruption finale du Taureau (525/456 avant J.-C.), le créateur de la tragédie grecque, et de Shakespeare (1564/1616) en la corruption avouée de la Justice. Lors de l’exil des chaldéens ou celui des juifs, mais de la constitution de la Rome républicaine, par la victoire de Postumus, ou de la naissance mythique des U.S.A., par l’odyssée du Mayflower. Dans l’élaboration du Nouveau Temple juif ou du Catholicisme né du Concile de Trente.

De Shakespeare nous connaissons toute l’œuvre, d’Eschyle le tiers ou le quart de son entière production. Mais c’est assez pour que, dans les deux cas, la question se pose — ou se soit posée — « Comment un seul poète a-t-il pu recréer de la sorte l’univers? »

Réponse : par les mythes, leur précise analyse et leurs rebondissements. Nous avons dit le Prométhée d’Eschyle, le Caliban de l’Anglais, les pointes extrêmes de leur audace. Mais aucun demi-dieu ne manque à l’inventaire du Grec (hellénistique?) ou à celui de l’Européen. Depuis le 3ème millénaire : Œdipe, Thésée (et combien d’autres, dans la part ignorée de l’œuvre?). Depuis Rome ou la Grèce, César ou Cléopâtre, la grandeur de l’Amour et sa corruption. Des héros que Sophocle ou Corneille rediront.

Ni les Perséides n’échappent au premier, ni les guerres fratricides entre l’Angleterre et la France, au second. Comment la Justice se fait tyrannie ou l’Amour jalousie, nul poète ne le dit mieux. Mais encore, ni la Tradition ni l’Histoire même ne suffisent à nos deux auteurs.

Au-delà de la Justice, Eschyle a projeté l’Otage, Prométhée, mais aussi le faux prophète, prématuré : Dionysos en Panthée, le destructeur de la Loi parce qu’il se joue de la Loi, sans atteindre à l’Amour. Avant le Sauvage élu, Shakespeare n’a cessé de dire la Femme Libre — ou qui se voudrait telle : la future Scheschina, mégère ici, fée là (dans le Songe d’une nuit d’été), qui n’omet pas le personnage de l’âne.

Plutôt qu’il ne détruit la Loi, Dionysos en porte cent ou mille, par ses métamorphoses tronquées (ou bien truquées). La Mégère — ou les amantes feintes des comédies — se perdent ou se jouent de l’Amour plutôt qu’elles n’y renoncent. Mais, première des femmes libres, la Mégère est aussi l’amoureuse finale. Elle ne pèche que par excès. Car l’amour est rapport constant, dialogue sans fin. Mais, au cours des années ou des heures, des jours, des mois, le couple retombe au silence et se disjoint : il n’y a plus rien à dire. La mégère refuse ce destin : elle gronde.

Dionysos, pourtant, suivra le dieu d’Eau, le Neptune marin. Et ce n’est pas le moindre éclat du génie eschyléen que de sauvegarder en son Panthée l’espoir — indiscernable encore — en cette future naissance.

De même la Femme shakespearienne n’est que temporairement la mégère (celle qui poursuit). Presque toutes sont des ponts, d’un roi à l’autre, ou entre les nations ennemies. Et des arches encore, comme la Fée dans Le Songe.

Par là, Eschyle précède et porte les élégiaques futurs non moins que le stoïcien, Shakespeare les romantiques mais aussi, et d’abord, les contes de fées, puis tous ces ponts que furent — seront — les fées à naître, depuis les quiétistes jusqu’aux Mary, Allegria, Bettina ou Lou Salomé, Marie Bonaparte, Gala ou Laure (cent autres).

Car, de Bacchus à l’Esprit Libre, Panthée a vécu maintes naissances. De la Mère-Vierge à la Mère Porteuse combien de sectaires et de saintes, de mégères et de fées sont nées ou naissent, naîtront?

Le 4ème acteur, prématuré, hors des 3 grands dieux grecs ou hors des 3 Personnes.

 

Le 4ème n’existe pas

Tout ce livre le démontre. Il n’est de réalité, d’existence matérielle que des 3 personnes des Quêtes, des 3 matières de l’alchimie. Mais il n’est pas non plus de création formelle utilisable qui ne dispose des 3 vertus (dans le Je-toi), des 3 jugements (dans le Je-moi), des 3 arts (dans le Je-lui) : je me parle selon une certaine grammaire, te parle selon la dialectique convenable, et parle de cela, du lui, le plus bellement, harmonieusement que je puis.

La plus courte des réalités me le confirme : nul humain n’a vécu, ne vit et ne vivra dans la 4ème dimension.

Mais, paradoxalement, ce 4 inexistant est mon contenu et mon contenant inévitables. Depuis les 2, tout jeu y mène, ou la plus simple lecture d’un puzzle quelconque : 4 couleurs me permettent d’y distinguer clairement les parties, les morceaux, et 4 chemins, sentiers, s’y présentent au carrefour.

Ce 4, qui n’existe pas, me livre la totalité de l’ensemble, par les cardinaux, si je chemine, les Opérations si j’œuvre. Puisqu’ils peuvent toujours poursuivre ou revenir, le facteur et l’enfant ne cessent pas d’y vivre.

Il me donne le plus petit détail possible : par la seule partition, de la croix, puis des 8, 16, 32, 64. Car le plus petit au carré (ou le plus petit cercle) est au 1/4, au 1/8, au 1/16 du plus grand.

N’existant pas, il est la plus petite erreur possible : la constante d’indétermination : h, et la plus grande : le C au carré d’Einstein, fruits d’un double rapport non moins que la pression et la densité d’Archimède et de Mariotte.

Ce n’est pas assez de dire qu’il n’a pas d’existence : il EST l’inexistence en ses trois seuls aspects : le plus petit détail et le plus grand ensemble, inaccessibles, puis l’approximation, manque ou excès, par laquelle se fonde l’erreur, si je commets le délire d’y croire.

Entre les deux inaccessibles, le JE ne promène, en somme, que son degré de liberté.

Si l’existence des 3 nous pose les Questions, tout nombre premier nous les pose de même : le 5, le 7, le 11 ou le 13, le 17 ou le 19, le 29 ou le 31 — et le 23 (les 24 du Trône moins l’Unité).

Si l’inexistence des 4 nous contraint à jouer, il en sera de même pour tout multiple : des Yi King successifs, de 8 à 64, des atouts du Tarot ou des Lettres de la Kabbale (22) au 60 de la Vache et de Sumer, par les 32 ou 52 cartes, des dominos, des dames ou des échecs, etc. Des 42 du craps ou de l’Apocalypse.

Réduit au premier des multiples (4) et à la 3ème dimension, l’accord entre les mondes a pu sembler facile. Il réside dans les 12 (3 X 4) ou dans les 7 (3 + 4). Mais qu’en est-il si je joue de tous les multiples, m’abandonne à l’ivresse de tous les premiers? Jouant seulement de 6 et de 7, l’auteur de l’Apocalypse a dû reconnaître l’existence des deux mondes : la succession des entités, les 6, et celle des rythmes internes à chaque vie du Sceau, de la Trompette ou du Signe (de la Coupe, de la Montagne/cité au-delà). Tous les systèmes, ainsi, de Mendeleieff ou de Bode, retombent à l’antinomie — sans borne — de la Question (ses premiers) et du Jeu (ses multiples). Même — et surtout — si le systématique remplace la dialectique fondamentale par celle de la fonction et de la factorielle, de la sommation et du rapport, de la série divergente et de la convergente, etc.

Pourtant les nombres — qu’ils soient entiers, fractionnels ou irrationnels — apportent la réponse (à la question) en même temps que la règle du jeu : la plus infime partie vide, en ce cycle-là, EST le plus grand ensemble des 2 mondes, si je joue du cycle inférieur. Cela se montre en annexe.

Les jeux ont pour objet d’ouvrir, de motiver, de faire naître, non pas de fermer par la connaissance. Ils ne peuvent donc pas exclure totalement les 3 de la Doxa, que tout « paradoxe » imite ici, par les limitations de la Forme Vide (le coup, la partie, ce jeu-là) qui la formulent.

Nous l’avons précisé dès le début de ce chapitre : la F.V. (hors du temple) se présente comme trinitaire :

a) ce qui est devant le temple (pronaos) dans le temps sacré, divin;

b) ce qui porte les colonnes (prostyle) dans le temps héroïque;

c) le lieu où se joue le Mystère, la Farce, le drame ou la comédie, la scène (le dernier sens de « proscenium ») dans le temps populaire, qui exige un public.

Or, cette même F.V., en tant qu’été, se compose de 3 mois, comme les 3 autres saisons de l’année; ou le temps de liberté de la femme, sa forme vide, au 1/4 du rythme menstruel (28 ou 29 jours) comporte aussi ses 3 moments : le « sans risque » au cœur. Les 9 mois de grossesse alors — ou les 9 autres mois de l’année saisonnière seront considérés par le joueur (l’estivant ou l’amant) comme une longue attente du seul temps de plaisir. Comme le montre Le songe d’une nuit d’été.

Quant aux passages mêmes entre les 2 mondes, ils ne sont pas les 4 décrits : le PAT, le PAN, une rue, un vol sans être les 3 qui se précisent : le déclic du bouton, le levier, le degré de liberté du joueur, qui font la fermeture ou l’ouverture, l’horizontal et le vertical, le remplissage et la vidange de la machine entière, moins dialectique (les 2 mondes) que quadrilogique : par les saisons, les cardinaux, les éléments.

Numériquement, en ces passages et ces ensembles, les nombres premiers prendront la place — réduite — des 3 dimensions, par groupes trinitaires : 3, 5, 7 ou 5/7, 11/13, 17/19 ou 17/19, 29/31, 41/43 ou 23 (24 – 1), 37 (36 + 1), 47 (46 + 1, 48 – 1), etc. Les multiples prendront la place du 4, ainsi que le montrent tous les jeux.

Ces nombres sont en nombre infini, sans cesser d’être des ponts, d’un monde à l’autre. Si le JEU interdit les questions, c’est à l’exception de l’ultime, qui ne doit plus rien aux Pourquoi? « Comment me délivrer du questionnement et de la contingence des jeux? »

Réponse : par la déférence et le contingentement, par la précise, exacte, appréciation des nombres, des figures, des vocables : les 3 aspects de l’OBJET, qui mesurent, formulent et disent tout ce que j’ai à savoir.

Et notamment cela, qui m’importe plus que tout, en ce temps et ce lieu où s’impose l’enjeu : comment me faire et me garder libre?

Dans et par l’Esprit de Liberté, le Grand Inverseur, le Grand Culbutant.

Le dieu du VERSEAU.

 

 

CELA

Une tête auréolée de sa chevelure — des mains qui n’œuvrent  pas, qui offrent. Le visage et les mains du Roi.

Une navette, une fusée : la forme ultime du licnon, fermé, ouvert.

Les deux pouvoirs du Verbe.

La ou le tour, la pièce : le tout et la partie, le moteur et la comédie, tout parcours et toute valeur de l’Œuvre à loisir ruminée.

Un meuble immobile, mais, plutôt que la hampe et ses enseignes (il n’est pas de Feu), le mât de cocagne et ses présents, ses prix —

une fenêtre qui aère de l’intérieur, donne la vie ainsi que le jet son eau (il n’est pas d’Eau).

 

Ces quatre dialectiques, en symétrie, par les Gémeaux.

Ce qu’elles supportent et qui les porte (4ème), par l’unique Balancier du Souffle : son expiration m’inspire, son inspiration me tue.

L’Arbre qui fut et sera son nom inévitable, immortel et présent toujours.

L’arbre des générations. L’arbre de transmission. L’arbre caché de Sumer ou interdit de l’Eden, après les 7000 ans.
Jean-Charles Pichon

 

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